LA PERCEPTION SUBJECTIVE DE LA QUALITÉ D’UN VIN
Donner du sens à son produit, lui écrire une histoire ancrée sur des piliers solides et uniques, reposant sur ses qualités organoleptiques traduites sur l’ensemble des codes visuels, offrent au consommateur les clefs pour apprendre à (re)connaître votre vin.

Dans un marché où près de 80% des achats de vins s’effectuent en Grande Distribution et 70% des consommateurs évoquent avoir des difficultés à choisir leur vin (Agrimer ; Korchia et Lacoeuilhe), les consommateurs s’appuient sur plusieurs critères comme le prix ou encore la qualité perçue. Les indicateurs de qualité peuvent être intrinsèques tels que le goût et la composition du produit mais également extrinsèques avec le packaging (Sirieix).
L’habillage, les étiquettes et l’ensemble de ce qui constitue l’identité d’un vin sont donc intégrés dans le processus de décision des consommateurs (Charters et al.). Dans le secteur du marketing du vin, l’innovation est particulièrement assise sur le design graphique de l’étiquette de la bouteille de vin, notamment à travers les codes visuels que représentent l’illustration, la mise en page et la composition, les couleurs et la typographie (Celhay et al.).

L'INDICATEURS DE PERCEPTION SUBJECTIVE DE LA QUALITÉ D’UN VIN
N’ayant pas la possibilité de goûter le vin avant de l’acheter, le consommateur fonde sa décision sur les informations émises sur la bouteille ou sur le premier élément visuel de la marque (comme l’emballage). Sur une bouteille, divers facteurs tels que la couleur (teinte et éclat), la forme, le poids, le système de bouchage, peuvent largement influencer les perceptions.
Des études en neuroscience de l’Institut Mind Insights, en Belgique, réalisées en 2017 pour un verrier français, prouvent qu’une subtile variation d’un seul de ces facteurs « toutes choses égales par ailleurs », peut suffire à influencer les perceptions spontanées et les décisions d’achat.
Par exemple, pour une bouteille champenoise présentée en 2 teintes (vert et antique), les consommateurs perçoivent les deux couleurs de la même façon pour les aspects affectifs et de qualité, mais associent davantage à la couleur antique la valeur de « prestige » (élégance, rigueur, sophistication) et l’aspect « non-banal ». Et cet impact est particulièrement positif sur les consommateurs familiers avec le vin.
Autre exemple, sur les étiquettes et les habillages, certaines couleurs fortement saturées peuvent être pertinentes pour attirer l’attention mais moins pour évoquer un sentiment de qualité supérieure.
La combinaison de teintes et saturation des couleurs jouent aussi sur la « concernance » : le ressenti par le consommateur, que ce produit s’adresse à lui, et lui correspond.
